Mois : juin 2012

Faîtes valoir votre droit à l’image

Le droit à l’image découle directement de l’article 9 du code civil, qui dispose que « toute personne à  droit au respect de sa vie privée ». L’image représente de façon indéniable un des aspects de la vie privée. Naturellement, le consentement d’une personne doit être recueilli lorsque celle-ci est prise en photo. Peu importe que la photographie soit publiée sur support papier ou immatériel. A ce titre, l’article 226-1 du code pénal punit de 45000 euros le fait de ne pas respecter le droit à l’image d’un individu. Cette disposition évoque l’enregistrement, la fixation ou la transmission d’une image sans l’accord de l’intéressé, lorsqu’il se trouve dans un lieu privé. Si l’on raisonne a contrario, cela signifie qu’une personne ne peut se prévaloir de son droit à l’image lorsqu’elle se trouve dans un lieu public, et qu’elle se fond dans l’ensemble de la foule.

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Liberté d’expression et obligation de discrétion d’un salarié lié par une clause de confidentialité

 

Voici un arrêt en date du 16 avril 2012 assez intéressant qui nous est rendu par la Cour d’appel de Douai.

Les faits sont les suivants

Dans cette affaire, un salarié, qui occupe le poste d’attaché commercial, quitte son entreprise. Par la suite, et ce, de manière délibérée, il véhicule des propos néfastes sur son ancienne société. Il décrie l’organisation interne, les pratiques commerciales et la gestion du personnel. Les propos sont diffusés sur divers blogs et forums.

La société assigne l’ex employé en justice.

Dans un premier temps, le tribunal de grande instance de Béthune condamne l’ancien salarié, en considérant que celui-ci n’a pas respecté les termes de son contrat de travail. En effet, une clause prévoyait à l’encontre du salarié, une obligation de discrétion à l’égard des informations dont il aurait connaissance à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. La clause devait continuer de s’appliquer après la rupture du contrat de travail. Naturellement, sa responsabilité civile est engagée, l’employé est condamné à réparer le préjudice. Malgré tout ce vacarme, le salarié ne compte pas en rester là, et fait appel de ce jugement.

Les juges de la cour d’appel de Douai mettent en évidence l’importance cruciale du savoir faire acquis par le salarié lorsqu’il était présent dans l’entreprise ainsi que la sensibilité des informations révélées. Ils considèrent que la clause était légitime et proportionnée eu égard aux intérêts à protéger. Le salarié cherche à se défendre en invoquant la liberté d’expression. Continue Reading

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