[L’actu Web – Semaine du 16/10/2017] Phishing, démos applis et vente de données persos

Comme chaque lundi, la team iProtego vous proposons de découvrir quelques actus du web et des réseaux sociaux. On commence cette fois avec une mise en garde importante, avant de donner une bonne nouvelle aux usagers d’Android et de découvrir une expérience intéressante sur nos données personnelles et notre vie privée sur Internet ; ce qui est d’ailleurs notre cœur de métier chez iProtego.

Alerte au phishing sur Facebook

phising-facebook

Rappelez vous cette fonctionnalité de Facebook : la possibilité de désigner un ami de confiance sur le réseau social. Et bien c’est justement cette fonctionnalité que les pirates utilisent pour sévir sur Facebook à travers un lien frauduleux (ou « phishing », qu’iProtego vous propose de découvrir en cliquant sur ce terme ci-précédent)
Concrètement donc, les pirates envoient le message depuis un ami Facebook indiquant qu’il a besoin de vous pour accéder à son compte en tant qu’ami de confiance. En d’autres termes, sa récupération de compte dépend de vous ! Attention, il peut s’agir d’un lien frauduleux…Le pirate peut en effet se connecter à un compte via la fonction « mot de passe oublié », l’utilisateur dupé envoie un code et le mail et la hacker peut avoir accès au compte Facebook.

Comment vérifier qu’il ne s’agit pas d’un hack mais d’une demande authentique ? Cherchez un autre moyen de contacter votre ami en détresse (ou supposément en détresse) comme par SMS ou appel téléphonique pour être sûr de son intention. Prudence est mère de sûreté.

Tester des applis Android avant de les acheter

 

Bonne nouvelle pour les utilisateurs de la l’OS Android sur téléphone mobile : il est désormais possible sur le Play Store Android, de tester les applications sans les acheter. Un mode de démonstration qui inciterait donc les usagers à savoir si telle appli vaut ou non le coup de l’achat. Une technique qui existe déjà pour certains jeux vidéo via des plateformes en ligne comme Steam ou Origin, mais jusqu’alors non existant pour les mobiles, qu’il s’agisse du Play Store de Google ou de l’Apple Store. Un manque qui peut revenir très cher : certes, les applis sont généralement peu chères (en dessous de 10 euros), mais combien d’entre nous avons été déçus d’avoir acheté inutilement une application mobile qui ne nous convient pas ? Outre les économies que cela nous permettraient en tant que consommateurs, ce mode de « démo » est également l’occasion de faire vendre davantage une fois les usagers convaincus et rassurés. C’est pourquoi Google est en train d’intégrer des Instant Apps dans son Store, avec le bouton « essayer maintenant » pour tester la version gratuite d’une appli payante. Une bonne nouvelle donc pour les vendeurs comme pour les consommateurs.

data dollar

Les données personnelles, la monnaie de demain ?

Une expérience intéressante a été menée à Londres. L’entreprise de sécurité Kaspersky y a en effet lancé un magasin éphémère vendant plusieurs produits physiques comme des mugs, des tee-shirt, des affiches…bref, rien de très original me direz-vous. A ceci près qu’on ne règle pas ses achats avec de l’argent mais avec…ses données personnelles ! Un concept qu’on devine à peu près lorsque l’on sait que ce magasin éphémère s’appelle le «Data Dollar Store » avec pour slogan « Que payerez-vous ? »
Le type de donnée personnelle à fournir pour l’acquisition d’un mug est par exemple des captures d’écran de conversation What’s App ou trois photos de la pellicule de son smartphone. Pour le tee-shirt, idem sauf que l’acheteur est contraint de fournir les trois dernières photos ou les trois derniers messages reçus. Impossible donc pour lui de choisir lesquels il va fournir, il ne peut seulement savoir desquels il s’agit. Enfin, pour acquérir l’affiche, on tombe dans une version 2017 de Big Brother : il faut confier son smartphone au vendeur qui va alors choisir librement les photos ou captures d’écran de son choix. Mieux vaut être sûr de ce que vous n’avez pas photographié au préalable…

Pourquoi une telle initiative ? Pour prouver, une fois de plus, que nos données personnelles sont monnayables, même les plus sensibles. Ici on a donné l’exemple des photos et captures d’écran mais quid de l’historique de navigation, des visionnages Youtube ou des produits consultés sur des e-shops ? Données sensibles, personnelles voire intimes dans certains cas, et ayant une véritable valeur commerciale pour les entreprises qui les revendent à des annonceurs par exemple.
Si le magasin Londonien Data Dollar Store ne prétend pas offrir un aperçu du futur qui nous attend quant à la gestion de nos données personnelles. Le but principal est d’éveiller les consciences, voire d’inquiéter les usagers de smartphones et d’Internet des informations qu’ils donnent, souvent à leur insu, gratuitement à leur sujet sur la Toile.
Cette expérience n’est pas sans rappeler deux autres expériences similaires anglophones que la Team iProtego vous invite à consulter ci-dessous :
  Wi-fi gratuit en échange de CGU absurdes
Vente de données personnelles pour une simple pizza (oui oui…)

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