[L’actu Web – Semaine du 28/11] Vie privée, téléchargement illégal, liberté d’expression…

Nous voici (déjà !) au mois de Décembre ! Entre préparation du sapin et achats de cadeaux, on vous propose comme chaque lundi quelques grandes news qui ont marqué l’actualité Internet de la semaine :

Amazon se lance dans l’intelligence artificielle

Au lendemain du back Friday, parlons un peu d’Amazon. On ne vous parlera toutefois pas e-commerce mais de ses 3 nouveaux services en matière d’intelligence artificielle: la reconnaissance d’images, l’utilisation de bots et la synthèse vocale de texte écrit. La première de ces fonctionnalités est celle qui nous intéresse le plus et pose (encore) sur la table la question du respect de la vie privée. Amazon Rekognition sera en effet capable d’analyser et reconnaître aussi bien des objets que des visages sur des images. La reconnaissance faciale fera donc bel et bien partie de ce nouveau service, avec les risques que cela comporte pour le respect de la vie privée. A voir comment Amazon gèrera cette problématique. L’utilisation de bots servira quant à elle à mettre en place des interfaces de conversation (textuelles et/ou vocales) pouvant venir s’intégrer à des applications tierces telles que Salesforce ou Facebook Messenger. Ce service portera le nom d’Amazon Lex.
Enfin, Amazon Polly viendra, grâce à des techniques de deep learning, analyser et synthétiser vocalement des textes écrits en près de 24 langues.

Facebook et les fausses informations

Facebook a été accusé d’avoir artificiellement facilité, au moyen d’articles mensonges, la victoire de Donald Trump aux élections américaines. Face à ces accusations, le réseau social a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre les contenus mensongers en bannissant par exemple les sites de désinformation. Il a toutefois ajouté, à raison, que les utilisateurs sont en partie responsables du partage de désinformation, quand on sait que des articles sont souvent partagés avant même d’être lus complètement…

Zone-téléchargement et gendarmerie, le jeu du chat et de la souris

Que vous en soyez un adepte ou non, vous avez très probablement entendu parler de zone-téléchargement, site français qui compte son nom l’indique propose de nombreux contenus en téléchargement illégal. Ou plutôt proposait. Ah non, re-propose…ah non, ne propose plus. Pourquoi tant d’hésitation ? Car après sa fermeture par la gendarmerie lundi dernier, le site avait rouvert ses portes (virtuelles) le lendemain mais pour un court délai…il a finalement été définitivement clôt mercredi dernier. Le secrétaire général de la Sacem estime un préjudice financier de 75 millions d’euros causé aux ayants droits et un chiffre d’affaire de 1,5 millions d’euros annuels par le site grâce aux revenus publicitaires. La nouvelle a déferlé sur les réseaux sociaux sur lesquels bon nombre d’internaute ont exprimé leur « deuil numérique » après la fermeture du site. Mais qu’ils se rassurent : nul doute que des alternatives verront le jour, illégales comme légales, avec par exemple Netflix qui propose désormais à ses abonnés de télécharger légalement des vidéos. Au final, le fameux site est de nouveau en ligne, mais ne propose plus de contenus téléchargeables mais des liens miroirs pour accéder à ceux-ci.

Les sites anti-IVG en ligne de mire

Et en parlant de pénalisation de sites, une bonne nouvelle pour les droits des femmes : la pénalisation des sites anti-IVG a été votée à l’issue de 6 heures de délibération auprès de l’Assemblée Nationale le 1er décembre dernier. Une proposition de loi a ainsi été votée, celle de pénaliser les sites de désinformation sur l’IVG qui véhiculent une information jugée dissuasive. Cette proposition ne vise pas à fermer les sites, mais à en pénaliser juridiquement les auteurs. Néanmoins, elle pose toutefois la question de la liberté d’expression, comme l’a affirmé La Quadrature du Net, association de défense des libertés du web.

Google et suppressions massives de liens

 

Google espion internet

Comment terminer une chronique du web sans parler du géant d’Internet ? La célèbre firme américaine a communiqué la semaine dernière de nouveaux chiffres concernant sa « chasse aux liens » sur le web. Une traque numérique visant à faire disparaître d’Internet des infractions en ligne et sites qui portent atteintes aux ayants-droits (ce qui nous rappelle l’histoire avec zone-téléchargement évoquée précédemment). Une augmentation constante des suppressions : à titre indicatif, 345 millions d’URL avaient été supprimées en 2014, 558 millions en 2015 et 908 millions cette année.

 

 

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